Sur nos chemins de vie, devant nous l’étendue
Loins des trains et des pères nous cheminons, à vue
bombardés par des cieux qui n’ont plus rien de célestes
Antennes noires en feu et qui crispent nos gestes
Parce qu’on est faits de chair de mots et de tendresse
on est des éphémères, des amours, des promesses
si on peut être sérieux comme nos ordinateurs
on est pas faits comme eux, pour nous c’est du labeur
Parce qu’on est faits de ciel, d’imprévus, comme les fleurs
on a besoin de sel, de baisers, de couleurs
on aime ça nous, les rues, qui s’déroulent en lenteur
au rythme de nos pas, au rythme nos coeurs.
Sur leurs terrains de jeux ils nous cloisonnent sec
prévoyant de nous vendre ce qu’on aime en 3 sets
qu’on soit triste, qu’on soit gai, qu’on ait l’ame en charpie
ils s’en moquent ce quils veulent, c’est nous vendre un produit
Et on est les étoiles filtrantes de leur réseaux
ici, le caractère c’est un vilain défaut
on te paillette les faces, aimables et dociles
on te rassure en pouces glaçants et imbéciles
Mais ton coeur est humain et enfant de la terre
incapable de s’nourrir de ces pâles lumières
Et on a dans l’esprit des rêves de liberté
on a franchement besoin d’plus de fraternité
Le cirque ou tu leur jette, ton images en pature
le monde s’y agite et broie ses créatures
bombardés par des coeurs qui n’ont rien de célestes
tu passes de penseurs à prisonniers funestes
si on te prive d’air si on te seche, tu meurs
tu as besoin du souffle, de l’air créateur
paraitre ne sert à rien, mais être dans tes baskets
ça c’est le vrai chemin, ça c’est ta vraie comète
Parce qu’on est faits comme ça, d’amour et de tendresse
on est des éphémères, des étoiles, des promesses
si on peut être sérieux comme les ordinateurs
on est pas faits comme eux pour nous c’est du labeur
Sur ton chemin ami, ou tu t’en vas pour vivre
sois loin des pouces levés et des coeurs de givre
Veille sur les étoiles, embrasse la beauté
en voyageur serein et riche de liberté.
Poème : Marie-Fleur Stalder