Elle me suit. M’accompagne. Me porte. Elle fait de moi une vibration, et par ce qu’elle dit, elle me rend tantôt triste, tantôt joyeuse, tantôt mélancolique. Son langage est universel, il n’y en a qu’un seul, et pourtant il est décliné de tant de façons. Chaque instrument à sa propre voix, et que dire quand les instruments commencent à se parler les uns aux autres, comme ici, comme dans cette danse à la fois douce, mélancolique. Et puis il y a le temps. Le temps que prennent les notes pour raconter leur histoire, le temps que les musiciens prennent pour raconter leur mélodie, qui revient, repart, et nous promène comme cela, longtemps, avant de nous emmener au rideau final, à la conclusion; avant il y a ce point ou certains musiciens prennent une place un peu prépondérante pour raconter leur propre histoire, pour prendre cet espace d’expression libre ou ils dansent sur les cadences tout en s’exprimant de leur propre voix.

La musique. Je l’aime. Elle a tant de manières de se raconter, de se vivre, de se danser, de se méditer. Ses couleurs m’emportent et me font être si heureuse.

Photo par Nathan Anderson