« All boundaries are conventions »

S’il est un film que j’ai aimé, que j’ai adoré, qui me suit et m’habite comme une merveille d’art à la fois abstraite et concrète, c’est bien Cloud Atlas. Et sa musique; une merveille pure d’émotion, un thème qui se porte dans ses multiples couleurs au fil de la bande sonore. C’est un film marquant, d’abord parce que c’est de la pure science fiction dans son sens le plus noble, et puis ensuite parce que l’enchevêtrement du scénario vient perturber notre capacité à « classer logiquement » les chapitres; nous gardons l’entier dans l’esprit sans pouvoir le digérer puisqu’il est mystérieux, il nous échappe, il nous transporte, nous ballade comme une plume du passé au futur au présent au passé, déposant dans notre coeur des petites choses au passage. Chaque chapitre est cohérent, on le saisit mais on se perd à nouveau lorsqu’un nouveau surgit, tout en étant tenu sous tension.

Il faut du temps pour saisir Cloud Atlas. J’ai comme image que c’est comme s’il fallait, tranquillement, laisser redescendre toute l’émotion en lévitation avant d’avoir envie de le revoir encore et encore…

Mais les mots qui le définissent le mieux sont : AMOUR et FOI, au-delà de l’injustice, au-delà du temps, au-delà de la cruauté du monde.

Photo par Diego PH