La petite musique intérieure

Dans ce film, une petite fille écoute la musique intérieure des humains, c’est son don.

Jaco Van Dormael est un réalisateur magnifique. Sa créativité, son choix de casting, la tendresse de ses sujets, son humour en font pour moi l’un des réalisateur de notre époque les plus savoureux. Dans « Le tout nouveau testament » , il nous livre une histoire surprenante, interloquante, cocasse, ou un Dieu imaginaire – qui, entre nous ressemble plus à un Diable tout droit sorti de nos livres de contes d’enfants (incarné ici par un Benoit Poelvoorde parfaitement à son affaire) – nous donne à réfléchir. Tous les stéréotypes, les signes religieux y sont un peu brusqués, mais il ne faut pas se braquer, c’est pour rire.

Cette enfant, donc, se promène dans cet univers, ou son père aigri, colérique et violent s’acharne à faire souffrir les humains. J’avais déjà vu un auteur un peu maltraiter ce rapport que nous avons à Dieu; Jean-Christophe Rufin. Mais à chaque fois, ils questionnent davantage qu’ils ne bousculent véritablement.

Bon, je reviens à l’histoire : Sa fille se révolte contre lui, Dieu, et fomente un plan qui le mettra très, très en colère.

Tout dans ce film est sensible, à fleur de peau, à fleur de déraison, à fleur de folie.

Jaco Van Dormael nous relie avec ces grands thèmes que sont la liberté, le choix, la vie et la mort, le désir et la foi.

C’est un tour de magie plein de poudre d’escampette d’artiste.

Photo par MI PHAM